J'arrive pas à dormir.
Dormir. Dormir. Dormir.Dormir.Dormir.Dormir.Dormir.Dormir.Dormir.Dormir.Dormir.Dormir.
J'suis crevée mais j'y arrive pas.
Il est quasiment 4h du mat'. Je me suis réveillée à 7h30 ce matin.
Je sais pertinemment que si je ne vais pas immédiatement dormir, demain je vais mordre la poussière.
Mais nan.
J'y arrive pas.
Mon bel amour dors paisiblement sous les draps tout juste à coté.
Les souris font grincer leur roue.
Les rats font dodo.
Les mouettes font pas chier pour l'instant mais ne vont sûrement pas tarder.
Commence à être froid le courant d'air.
Et puis sinon.
Je suis en deuil.
Il est arrivé un terrible accident aujourd'hui. Enfin Hier. Enfin ...
Dimanche nous somme allé à la plage en famille et j'ai emporté avec moi "La voleuse de Livres" histoire de me divertir sous le parasol et de profité de la tranquillité de l'après midi pour avancer dans ma lecture.
J'y ai fait attention comme un chien à son os. Je ne l'ai pas mouillé d'un cheveux et n'y est pas non plus mit un seul grain de sable ou même un brin d'algues.
Non.
Je l'ai soigneusement rangé dans le sac à dos.
Puis nous somme rentré.
Puis.
Cet après midi cherchant ma clé à molette qui devait sûrement traîner au fond du dit sac à dos : Je m'en saisie et l'ouvre.
Et là.
Dramatiquement je découvre mon livre imbibé d'eau.
On a pas pensé à sortir nos serviettes du sac et le livre étant contre les serviettes ils à joyeusement trinqué plus qu'un verre d'eau salée.
Sur environs 700 pages, seul les pages 1 à 450 ne sont pas mouillées.
La couverture est en miette et dorénavant elle est recouverte de morceau de gros scotche noir.
Les dernière pages à cause de l'eau et de la couverture déchiré s'envolent dans tous les sens.
J'e l'ai scotché de tous les bords.
Essayé de recoller les morceaux tant bien que mal.
Le fait est que je suis en deuil et que mon livre est salement estropié.
J'en ai eu les larmes aux yeux. J'en aurait même pleuré.
Certain me trouveront sûrement ridicule et t'être que d'autre comprendront.
Mais voilà.
Mon livre est sur le point de mourir.
J'en ai mal pour lui.
Je me hais même d'avoir pu lui faire ça.
Jamais. Je dis bien JAMAIS. Je n'ai eu un seul livre se retrouvant dans un état pareil par ma faute.
J'en ai toujours et toujours prit très grand soin.
Les livres sont tellement pour moi.
Ils sont la vie.
L'histoire.
Le réconfort.
L'évasion.
Le rêve.
C'est con à dire mais ... Quand je me retrouve seule. Ils sont là.
Les seuls à me comprendre. Les seuls à me soutenir. Ceux grâce à qui je ne m'effondre pas.
Ils étaient là quand mon grand-père est mort.
Ils étaient là quand j'étais seule au monde.
Ils étaient là pour me parler de lui.
Ils étaient là pour que je n'ai pas peur.
Vous me prendrez peut être tous pour une folle.
Mais je n'ai pas honte d'être folle et de considérer les livres comme mes amis.
Je suis en Deuil.
En Deuil de mon livre.
[Je précise quand même que les choses ne sont pas si catastrophique qu'il n'y parait. Et que malgré que j'en ai mal au cœur, ce cher livre est toujours lisible et que je continu à le lire. Même recouvert de vilain scotche et avec une partie des feuilles en bazars. Je le lis et je l'aime.]
A mon cher livre ...
01/07/2008
Croqué par Blackstory à la ronde de : 03:49
Libellés : Parcelles de vie
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